Les consommateurs se plaignent. Tous les prix de produits de première nécessité ont connu une forte hausse depuis le début de l’année. Pour les produits vivriers, ceux-ci ont même doublé.
En parlant de l’huile, le prix du litre a atteint maintenant 5 900 Ariary dans les grandes surfaces et 6 500 Ariary au niveau des épiceries alors que l’an dernier, c’était à 4 900 Ariary. S’agissant du sucre, le prix du kilo s’acquiert à 2 800 Ariary contre 2 400 Ariary en 2016. Quant au riz de variétés locales, comme le « tsipala » ou le « makalioka », une hausse de l’ordre de 100 Ariary a été observée comparée à l’année précédente. Leurs prix s’affichent respectivement à 1 400 Ariary/kg et à 1 500 Ariary/kg sur le marché d’Andravoahangy. « Nous avons également remarqué que les prix de ces produits de première nécessité ont souvent augmenté au moins trois fois dans l’année, soit au début de l’année et à l’approche des fêtes de Pâques et des fêtes de fin d’année. Peut-être que cela a entre autres avoir avec l’annonce de la hausse de 7% des salaires des fonctionnaires par l’Etat », a expliqué Mariette, une mère de famille ayant l’habitude de faire ses emplettes au marché d’Andravoahangy.
Mauvaise qualité. Il en est de même pour les légumes comme les brèdes et les tomates. « Même les commerçants ne veulent plus les vendre en raison de leur cherté au niveau des sites de production. En effet, je ne peux plus me procurer une botte de brèdes qu’à 500 Ariary contre 200 Ariary auparavant. Quant aux tomates, la pièce est maintenant vendue entre 100 et 200 Ariary selon la taille alors que la qualité des légumes laisse à désirer, peut-être à cause du manque de pluie. Tous les produits agricoles étalés sur le marché sont de mauvaise qualité, mais ils sont encore chers », a-t-elle témoigné.
Sécheresse. D’après les enquêtes qu’on a pu faire, le constat des acteurs sur le marché est que c’est le contraire qui s’avère être le cas. Les causes ne sont pas forcement les mêmes, cela dépend du produit mais si on parle de produits vivriers, l’insuffisance en eau est la cause principale. « Le prix du riz makalioka est monté à 1 700Ar depuis lundi, contre 1 600Ar auparavant, soit une augmentation de 100Ar. Cette hausse de prix ne dépend pas de nous mais sont imposés par la variation des prix de nos fournisseurs. Apparemment, elle est due à la sècheresse qui affecte beaucoup leurs productions et nos ventes aussi d’ailleurs. On ne fait même plus la moitié de nos recettes d’avant et je dirai même qu’on a perdu la moitié de notre clientèle depuis quelques mois.», nous a confié Mahefa, épicier à la place du marché de Mahamasina.
Généralisée. Cette sécheresse a apparemment affecté plusieurs filières de production agricole. En ce qui concerne les légumes, la situation est la même. « La hausse des prix a été inévitable, cela a eu de graves conséquences. Si nos fournisseurs nous livraient environ 50 sacs de carottes par jour, depuis quelques semaines, ils ne nous en livrent plus que 10. En outre, si le prix était à 800Ar au mois de novembre, actuellement il est à 2 400Ar soit une différence de 1 600Ar. Quant aux pommes de terres, le prix était à 600Ar au mois de novembre, actuellement il est à 1 200Ar, soit le double également », a fait savoir une marchande qui opère à Mahamasina. Suite à ces problèmes, ce ne sont, non seulement les marchands qui souffrent, mais aussi les consommateurs qui sont piégés dans la spirale de la rareté et de la faiblesse du pouvoir d’achat. Personne ne sait encore l’évolution de la situation mais si cela continue les choses ne pourront que s’aggraver. Tous espèrent une évolution et une amélioration.
Source: Navalona R. & Koloina H. Midi-Madagasikara du 19/01/2017.