Suite à l’interdiction des sachets plastiques d’une épaisseur de moins de 50 microns depuis le 1er octobre 2015 à Madagascar, une entreprise s’est lancée dans l’importation de la fécule de manioc pour produire des sachets biodégradables.

À première vue, ce nouveau type d’emballage ressemble à un sac plastique ordinaire. Fabriqué à base de tubercules, il ne contient pas de polyéthylène et n’aurait besoin que de 3 à 6 mois pour se décomposer, contre une centaine d’années pour la version plastique.

Jisca Ravelomanantsoa, responsable développement maquillage chez Maybelline Madagascar :
“C’est vrai que ces sachets en fécule de manioc sont plus chers à l’achat par rapport aux sachets plastiques, mais leur utilisation permet la protection de l’environnement.”

Un paquet de 50 de ces sachets coûte environ 7 euros. Les sacs plastiques normaux sont presque 5 fois moins chers. Seulement, le gouvernement malgache, face aux dégâts environnementaux causés (canalisations bouchées, dégradation des paysages, menace de certains écosystèmes) a opté pour leur banissement du commerce général. Conséquence : le nombre de commandes de sacs en fécule de manioc a augmenté auprès de l’entreprise qui les produit.

Riana Nampoina Raharimanjato, président-directeur général de Gasy Plast: 
“Pour le moment, Gasy Plast s’est basé à Madagascar, sur le marché local. Mais d’ici peu, on va exporter vers lIle Maurice, vers l’Afrique du Sud et beaucoup de pays en Afrique qui n’utilisent plus les sachets plastiques. Il y a aussi un marché en Asie, car on y interdit aussi les sachets plastiques.”

Le fait que la fécule de manioc importée par cette société ne soit pas produite à Madagascar ne semble pas la décourager outre mesure. L’année dernière, elle affirme avoir fabriqué 40 tonnes de ces sacs. Elle espère multiplier sa production pour atteindre les 360 tonnes en 2016 et voir ses rêves de projection à l’extérieur se concrétiser.

Source: Africa-News