La Banque mondiale continue de financer des projets pour le développement des secteurs clé de l’économie de Madagascar et de la région Océan Indien

Madagascar et la Commission de l’Océan Indien se sont vus allouer, hier, un financement de 83,15 millions de dollars en vue d’améliorer l’exploitation de certaines ressources halieutiques à l’échelle régionale, nationale et communautaire, et de permettre à des catégories de pêcheurs d’avoir accès à des moyens de subsistance alternatifs.  Il s’agit d’un projet destiné à résoudre les problèmes de  gouvernance et de productivité du secteur halieutique malgache.

300.000 emplois

 Un projet qui arrive à point nommé quand on sait qu’à Madagascar, la pêche maritime et l’aquaculture représentent une production annuelle d’une valeur de 213 millions de dollars, soit 7 % du PIB national. Ce secteur emploie directement 300 000 personnes, mais une population estimée à 500 000 habitants en vit indirectement ou partiellement. Les activités halieutiques concernent une proportion importante de la population du littoral, souvent parmi les communautés les plus vulnérables et les plus marginalisées, qui ne possèdent pas de terre. Nombre de femmes travaillent dans le secteur de la pêche artisanale, principalement dans la pêche à pied, la transformation et la commercialisation des produits de la pêche et l’aquaculture. Le secteur halieutique joue aussi un rôle de premier plan pour la santé nutritionnelle et la sécurité alimentaire des Malgaches.

Croissance partagée

 « Le deuxième Projet sur la gouvernance des pêches et la croissance partagée dans le Sud-Ouest de l’océan Indien (ou “SWIOFish2”) vient compléter un premier projet encore en cours aux Comores, au Mozambique et en Tanzanie. Il vise à faire en sorte que les pays du Sud-Ouest de l’Océan Indien, et en particulier Madagascar, tirent profit des avantages économiques, sociaux et environnementaux que procure une exploitation durable des ressources halieutiques. Si l’on veut éviter que cette exploitation ne continue de porter atteinte aux services rendus par les écosystèmes marins, il est indispensable d’améliorer la gestion de la pêche, d’associer davantage les communautés locales et le secteur privé, et, ce faisant, d’accroître les bénéfices économiques tirés des ressources halieutiques », expliquent Xavier Vincent et Benjamin Garnaud, responsables du projet à la Banque mondiale. Le montant du projet consiste en un crédit de la Banque mondiale de 65 millions de dollars en faveur de Madagascar, un financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) de 6,42 millions de dollars, une contribution de 2,73 millions de dollars du Fonds japonais pour le développement des politiques et des ressources humaines et un don de 9 millions de dollars consenti par la Banque mondiale à la Commission de l’Océan Indien.

R.Edmond.

Source: Midi-madagasikara du01/04/2017.